Bernard Charlaix s'en est allé...
Publié le 28 Mars 2018
Bernard Charlaix, adhérent du club il y a quelques années, vient de nous quitter, vaincu par le cancer qu'il avait pourtant réussi à repousser bien au-delà de toute espérance.
Pour celles et ceux qui l'ont connu, Bernard était – comment dire, un personnage de ceux qui ne passent pas inaperçus, qu'on ne peut pas oublier. Et pourtant c'était un homme plutôt discret.
A son arrivée au club, en catégorie Master 3 (50-59 ans), il n'évoque pas sa vie de coureur sur route à l'âge de 25-30 ans. Mais son aisance sur sentiers trahissent notre Bernard qui, questionné à propos de ses capacités physiques, finit par “avouer” son passé sur route, en particulier son record perso réalisé sur marathon en 1984: 2h22'50”, 22ème meilleur chrono français du moment, à moins de 11 minutes du record de France (2h11'59" en 1984).
Du coup, Bernard devient rapidement “monsieur 2h22"
Mais il avait déjà acquis une autre réputation: pour ses compagnons de sorties trail ou vélo, il était “Bernard la banane”, en référence à son régime alimentaire pendant les sorties d'entrainement ... “LA” banane parce qu'il n'en emportait souvent qu'une seule, quelle qu'était la distance ou le temps d'effort prévu... sans doute une réminiscence de son passé de coureur sur route ne s'alimentant et ne buvant qu'en faibles quantités, même sur marathon ou 100 km.
Un vrai chameau de course, ce Bernard !
Entre autres 100 km, Bernard a évidemment participé aux 100 km de Millau, qu'il a remportés en 1978 dans le temps de 7h05, soit à la moyenne de 14,1 km/h (!), une performance qui est aujourd'hui au 12ème rang des meilleurs chronos réalisés en 46 éditions de l'épreuve !
Quand on disait que Bernard était un personnage !
Personnage, Bernard l'était également dans ses prises de position, ayant un avis – souvent bien arrêté - sur tous les sujets. Ainsi, les discussions étaient parfois très animées et se prolongeaient au fil des km et heures de sentiers... Sachant qu'il “démarrait au quart de tour”, il nous est arrivé de le titiller, parfois à la limite de la provocation, juste pour le plaisir de la joute orale que cela allait déclencher... ;) !
Ceux parmi nous qui ont côtoyé Bernard, au stade ou en sorties trail, se rappellent certainement son tempérament de “warrior”. Apprenant l'échéance fatale qui le guettait, il ne s'est pas laissé abattre. Décidant de continuer à croquer la vie à pleines dents, il a réussi à défier la maladie pendant plus de deux ans en parcourant la montagne avec une forme physique incroyable, ceci chaque fois que ses examens et traitements le permettaient. Il aimait ainsi s'évader, souvent en solitaire, pour de grandes randonnées sportives à travers le massif du Mercantour (clic pour agrandir les photos).
Pour Bernard, la montagne était devenue un bonheur, un bonheur qui boostait son moral à fond...:) !
Pierre Planas - http://nice.asptt.com/
Le 16 novembre 2017, avec un Bernard en pleine forme (rando 20 km / 1500 m D+ au-dessus de Valdeblore)
Pour celles et ceux qui l'ont connu, Bernard était – comment dire, un personnage de ceux qui ne passent pas inaperçus, qu'on ne peut pas oublier. Et pourtant c'était un homme plutôt discret.
A son arrivée au club, en catégorie Master 3 (50-59 ans), il n'évoque pas sa vie de coureur sur route à l'âge de 25-30 ans. Mais son aisance sur sentiers trahissent notre Bernard qui, questionné à propos de ses capacités physiques, finit par “avouer” son passé sur route, en particulier son record perso réalisé sur marathon en 1984: 2h22'50”, 22ème meilleur chrono français du moment, à moins de 11 minutes du record de France (2h11'59" en 1984).
Du coup, Bernard devient rapidement “monsieur 2h22"
Mais il avait déjà acquis une autre réputation: pour ses compagnons de sorties trail ou vélo, il était “Bernard la banane”, en référence à son régime alimentaire pendant les sorties d'entrainement ... “LA” banane parce qu'il n'en emportait souvent qu'une seule, quelle qu'était la distance ou le temps d'effort prévu... sans doute une réminiscence de son passé de coureur sur route ne s'alimentant et ne buvant qu'en faibles quantités, même sur marathon ou 100 km.
Un vrai chameau de course, ce Bernard !
Entre autres 100 km, Bernard a évidemment participé aux 100 km de Millau, qu'il a remportés en 1978 dans le temps de 7h05, soit à la moyenne de 14,1 km/h (!), une performance qui est aujourd'hui au 12ème rang des meilleurs chronos réalisés en 46 éditions de l'épreuve !
Quand on disait que Bernard était un personnage !
Personnage, Bernard l'était également dans ses prises de position, ayant un avis – souvent bien arrêté - sur tous les sujets. Ainsi, les discussions étaient parfois très animées et se prolongeaient au fil des km et heures de sentiers... Sachant qu'il “démarrait au quart de tour”, il nous est arrivé de le titiller, parfois à la limite de la provocation, juste pour le plaisir de la joute orale que cela allait déclencher... ;) !
Ceux parmi nous qui ont côtoyé Bernard, au stade ou en sorties trail, se rappellent certainement son tempérament de “warrior”. Apprenant l'échéance fatale qui le guettait, il ne s'est pas laissé abattre. Décidant de continuer à croquer la vie à pleines dents, il a réussi à défier la maladie pendant plus de deux ans en parcourant la montagne avec une forme physique incroyable, ceci chaque fois que ses examens et traitements le permettaient. Il aimait ainsi s'évader, souvent en solitaire, pour de grandes randonnées sportives à travers le massif du Mercantour (clic pour agrandir les photos).
Pour Bernard, la montagne était devenue un bonheur, un bonheur qui boostait son moral à fond...:) !
Pierre Planas - http://nice.asptt.com/
Le 16 novembre 2017, avec un Bernard en pleine forme (rando 20 km / 1500 m D+ au-dessus de Valdeblore)